Looking for the Kingfish

Looking for the Kingfish

Looking for the Kingfish 2048 2048 admin01


Et oui tout est dit dans le titre, c’était ma quête, mon graal, pour ce magnifique voyage en nouvelle Zélande (ile du nord). Evidement je parle de pêche,car cette fois ci il s’agissait d’un voyage en famille. Mais c’était bien l’un de mes objectifs : ajouter à mon tableau de chasse, ce magnifique poisson : Le Kingfish (en Français c’est moins sexy la sériole ).

Quand on arrive dans un pays comme la NZ, sans connaitre la zone, et sans avoir de bateau, cela met un certaine pression. Trouver le bon spot, essayer de jauger les distances sur une carte google, le courant, les marées, la méteo, connaitre les espèces. Bref, beaucoup de paramètres qui peuvent rendre la chasse aléatoire.
Donc pour éviter ce genre de risque, j’ai réussis, grâce à un ami, à prendre contact avec un chasseur du coin, qui a été vraiment d’une aide formidable.
Je précise, que j’avais aussi pris contact avec d’autres chasseurs, qui font des supers vidéos en NZ sur youtube, mais bizarrement leurs réponses étaient…laconique.

Donc ce chasseur local, à eu la gentillesse de partager avec moi beaucoup d’info, me montrant les espèces locales, leur intérêt de chasse. Il m’a parlé du red moki,du parore,du butterfish,du blue maomao,du john dori, du boardfish (vu une fois) du snapper, du kingfish. Mais aussi des crustacés et leur maille respectives et le nombre de prise max par jour, les langoustes, mais aussi les paua shell (ou ormeaux, interdit à la pêche en france). Bref autant d’informations dont le chasseur à besoin pour ne pas risquer de se mettre en danger ou de chasser des espèces protégées.

Me voici donc sur la zone de Opito bay dans le coromandel à 30 minutes de voiture de notre résidence de vacances à Matarangi, spot de surf. Mise à l’eau depuis la plage, l’idée c’est de pouvoir atteindre une petite ile en face à environ 1,5 Km. Objectif réussir à en faire le tour.

Compte tenu des impératif familiaux, je vais chasser le matin tôt, pour être de retour rapidement et enchainer la journée avec tout le monde. Donc le créneau est court, et pas trop de temps de tenter des dizaines de spot. Me voici donc au petit matin, sur cette plage incroyable de Opito bay, ou je vais explorer le côté est. Je ferai aussi un test sur l’ouest qui est aussi magnifique en terme de cadre, mais pas trop poissonneux.

Dès les 1eres apnées, vous comprenez vite qu’in ne s’agit pas des caraïbes, ici c’est l’océan pacifique et c’est Wild ! Une ambiance un peu bretonne par endroit, avec des grands et beaux laminaires, des algues haute, une visibilité réduite, entre 50 cm (genre la manche) et 10 mètres par endroit. Bref on sent vite qu’il va falloir un petit temps pour s’acclimater aux conditions de chasse. Sachant que je chassais seul, sans binome, donc la prudence s’impose.
A la 1ere sortie, je vois beaucoup d’espèces et je trouve que la vie est très présente sur cette zone, je m’entraine à essayer de reconnaitre les espèces du coin, et je vois déja mon 1er Snapper et mon 1er raté du séjour (video du fail).

Je sens un peu de courant par endroit et je n’ose pas me laisser aller vers le large, donc je réduis la zone de chasse à la partie est de l’ile. Il me reste encore le côté ouest, et la pointe à faire. Mais j’ai 15 jours devant moi, alors mollo. Je repars donc avec ma 1ere brocouille du jour, mais de belles images sous les yeux.

Les jours suivant, toujours aux memes horaires, et après avoir essayé 2 autres spots, je reviens sur cette ile de Rabbit Island et je constate que la vie est moins présente que lors de la 1er sortie, je vois des espèces chassable, mais je ne vois pas de gros. J’en profite alors pour remplir la gamelle avec de petites dorades locale et du red moki, un poisson sportivement inintéressant mais qui fera bien la blague sur le grill.

Et puis je goute aux ormeaux, que nous avons rarement la chance de trouver en france, c’est un peu long à préparer, car il faut enlever la coquille, vider la poche noire, et les attendrir. Mais ensuite à la poêle, avec une bonne persillade, c’est une « régalade » comme on dit dans le sud.

Plusieurs jours de suite, je vais chercher en alternant les profondeurs, jamais bien profond, je ne dépasse pas les 18 mètres, et puis je constate que la vie que j’avais vu le 1er jour ne reviens pas, je cherche à savoir pourquoi et je réalise au bout de quelque temps que la marée avait basculée et le poisson vu les 1er jours étaient sur le montant. Hors, je chassais depuis sur la descendante.
Le dernier jour, je décide d’essayer à un horaire un peu différent pour essayer de viser une marée haute, les marées ne sont bien fortes là-bas, mais il fallait changer pour espérer voir un changement.

Bonne pioche, arrivé sur la zone, j’entends le doux signal des dauphins qui devaient rôder dans les parages, et il y a d’un coup beaucoup plus de vie que d’habitude.

Je croise encore plus de raies (très nombreuses deja), mais il y a des groupes de poissons que je ne voyais que un par un habituellement. Du coup je sens le fish, et reste sur mes gardes. Je reste de même manière toujours sur mes gardes, car la NZ est assez « sharky » et on est jamais à l’abri de se retrouver face à face avec un beau squale. Des requins bronze principalement, même si vous savez que globalement il y a peu de risque, et puis, vous êtes armé, pas lui. Il faut garder cela en tête…Cela ajoute un peu de stress à vos apnées et à vos tirs, car il faut espérer que le poisson ne soit pas doublement harponné, par vous d’abord, puis par un requin ensuite.

Après 3 ou 4 descentes, et beaucoup de vie, je vois enfin passer une dizaine de kingfish, entre 2 eaux depuis la surface. Il faut aller vite, car je sais que ce sera ma dernière chance, c’est mon dernier jour de chasse. Je vérifie rapidement que rien n’entrave le moulinet, j’anticipe son ouverture, en ouvrant d’un quart de tour. J’avais pris soin de changer les sandows de mon fusils, pour lui donner plus de puissance, suite à mes fails du 1er jour.

La descente est courte, de moins de 10 M, j’essaye de me positioner au même niveau que le poisson, je n’aime pas particulièrement ce genre de tirs, qu’on rate facilement quand ils paraissent trop facile. Le coup part, je remonte en surface, je sens enfin la puissance du poisson. Ce n’est pas un gros spécimen, mais il est suffisamment puissant pour me faire faire le bouchon en surface.

Je pense qu’il est bien tiré, mais ce type de poisson ce déchire assez facilement, il faut donc bien le brider et essayer de remonter en finesse. Je réussis à saisir la bête et contemple avec bonheur la beauté de cet espèce.

Une fois la prise achevée, et ayant toujours en tête qu’un requin pouvait surgir, j’essaye de commencer à me rapprocher de la côte pour sécuriser ma prise. Il est hors de question, que je laisse ce poisson, plus les 3 autres petits du jour accrochés à ma bouée, à la disposition du moindre bronze qui passe.

J’ai donc mis mes prises légèrement à l’abri à 100 de moi, et à peine avais-je remis la tête dans l’eau, que je vois passer en observation un beau requin bronze, que j’estime autour de 1,80. Donc il y avait bien une logique là dedans, de la semaine je n’ai pas croisé de requin, et ce jour là, je vois de la vie, je tape du gros et je vois le requin qui va avec. La boucle est bouclée, la logique de la pêche avec.

Je rentre ravi au bord, je reste accroché à ma bouée et au poisson pour palmer au retour, tout en regardant à droite à gauche, et j’atteins enfin le bord, ou pour une fois toute la famille était là, pour partager avec moi ce beau moment.

Il me restera donc encore un autre poisson que je n’ai eu la chance de croiser qu’une seule fois lors de ma première sortie, le Snapper. Je l’ai eu en face de moi, et c’était alors mon 1er tir avec un fusil que je ne connaissais pas encore bien. Mon doigt s’est coincé dans le fil et c’était un gros flop… Je pensais bien le revoir, mais sur 8 jours, il n’est jamais revenu. Il faudra revenir…chouette alors…
LA VIDEO DU RATE DE SNAPPER